Produire
est une chose, vendre en est une autre. Faire les deux est loin
d'être facile et exige pas mal de courage et d'énergie. J'ai
donc beaucoup d'admiration pour les auteurs auto-édités.
En
ce qui me concerne.. je n'aurais sans doute jamais franchi le pas
si je ne m'étais pas lancée dans un projet que je
n'ai aucun espoir de caser une fois fini. Comme je ne veux
pourtant pas qu'il reste juste un jeu littéraire et finisse
enfermé dans un coin de disque dur, j'ai décidé
de l'auto-éditer.
La
promotion du livre fait partie du rôle de l'éditeur,
et s'il fait bien son travail, en constitue une part importante.
En auto-édition, ce ne peut être que difficile et
chronophage. Je me sais maladroite en matière de
communication et de publicité : ce sera donc une
aventure à l'issue incertaine. Comme le projet l'en
entièrement et depuis le début, ce n'est jamais
qu'une issue logique pour lui. Alea jacta est. Après
moi le déluge.
Chercher
éditeur est ponctuellement chronophage, et s'il est pas
trouvé rapidement, très vite anxiogène et
épuisant. On soupçonne facilement les auteurs
auto-édités d'avoir été refusés
partout. Cela se peut, sans aucun doute. Cela peut aussi être
totalement faux, s'ils n'ont pas eu envie de chercher ou
moyennement s'ils évoluent dans un domaine où la
demande est faible. Inversement, dans les genres très
demandés, il peut arriver que les éditeurs soient
moins pinailleurs sur la qualité.
Ayant
commencé à me préparer pour auto-éditer
« Sinistre DiscoBall », il est donc logique
que je m'interroge sur le seuil de rentabilité des
recherches éditoriales.
Sur
DiscoBall, je me suis donné pour objectif de publier la
première partie début 2020. (un délai serré).
Faire passer Howahkan par la même porte un peu avant ou en
même temps n'est donc pas plus insensé que chercher à
le caser chez un éditeur. L'aventure en devient tout de
même plus effrayante car cette fois il ne s'agit plus du
machin bizarre aux chances limitées de toute façon,
mais d'un roman dont les lecteurs sont à chercher parmi les
amateurs d'un genre raréfié. Un public qu'il faut
envisager très exigeant.
Le
travail éditorial de DiscoBall ne commencera que dans un
an. Plutôt que laisser dormir Howahkan jusque là,
j'ai refait des envois. Peut-être à tort ! Car
au final, je vais m'asseoir sur le banc peu reluisant des
auto-édités par dépit. Peut-être. Quand
Howahkan a été achevé, DiscoBall babillait
ses premiers chapitres. Mon état d'esprit était donc
fort différent.
Un
peu timorée, il m'arrive d'hésiter fortement à
faire quelque chose, mais très tête de mule, je lâche
alors difficilement le morceau... ce qui peut mener à
réussite ou bien à stress inutile.
Outre
ce projet incasable et les nerfs brisés durant la quête,
mon parcours de ces dernières années a croisé
quelques auto-édités contents de l'être et
volontaires à la mission. Ils m'ont beaucoup donné à
réfléchir. Bravo à eux pour leur audace et
merci pour l''exemple.
Là-dessus
vient se greffer un projet encore inabouti, même pas bétalu,
à peine un peu fignolé ici et là. Pas encore
prêt, quoi.. . Mais lui aussi un peu atypique. Non par le
genre littéraire, cette fois, mais par la taille. Placer
une série de petits textes urban fantasy n'est pas
impossible, mais il faut trouver quand même. Trop grand pour
les uns, trop court pour les autres, et peut-être pas
sécable comme le voudraient les maisons qui font des « à
suivre » en format numérique. Et
comme pour faire totalement choir la balance du côté
de l'auto, je rêve d'un produit fini illustré.
Est-ce bien
raisonnable ? Peut-être que oui, peut-être que
non. De toute façon... il est hautement improbable qu'un
épisode soit publiable avant fin 2019. J'ai donc encore le
temps de réfléchir.
Demain
est un autre jour...
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